samedi 26 février 2011

Ravitailleurs EADS/BOEING: Une bataille perdue, mais pas la guerre!


Au lendemain de la décision du pentagone d’adopter des appareils Boeing pour le contrat portant sur 179 avions ravitailleurs pour un montant de plus de 30 milliards de dollars, le groupe EADS soutenu notamment par Angela Merkel qui « regrette » le choix du pentagone, n’a pu s’empêcher d’exprimer sa déception.


De nombreux employés au sein du groupe ou d’autres personnalités externes ne s’attendaient pas à un tel résultat suite à la consistance du dossier qui avait été déposé par EADS. Ce dernier vantait les mérites de la version militaire de l’A330, le KC-45 qui est actuellement l’unique véritable avion-ravitailleur à avoir fait ses preuves.


Pour couronner cela, Airbus estimait à 48 000 le nombre d’emplois générés aux USA par le programme KC-45, et était donné favori après avoir ajusté ses prix récemment...

 Cependant la décision du pentagone et l’US Air Force ont finalement choisi après plusieurs années de rebondissements politico-juridiques le concurrent d’EADS, Boeing en évoquant des raisons de prix.
Suite à cette décision, le président d’EADS, Louis Gallois doit entendre Lundi les véritables raisons pour lesquelles l’appareil d’EADS n’a pas été retenu et décidera de faire appel ou non. Il précise néanmoins que cette décision ne change rien à la trajectoire du groupe et à sa dynamique d’expansion sur le sol américain sur le moyen comme sur le long terme.


 En effet, M. Gallois a déclaré : « Nous avons d'autres perspectives avec le Pentagone, notamment d'hélicoptères et nous pouvons développer d'autres activités aux Etats-Unis dans le domaine de la sécurité, des services, de la défense et nous avons des idées dans ce domaine que je ne peux pas développer ici ».
Une source proche du dossier aux Etats-Unis a même affirmé que la raison pour laquelle EADS participait à l’appel d’offre était une raison de forcer BOEING  à réduire ses marges. De plus, EADS souhaite se concentrer sur l’A400M, l’avion militaire européen et livrer ses clients actuels, le contrat américain relevant donc du « très long terme ».
EADS qui vient de perdre une bataille mais pas la guerre déclarait hier sur Europe 1 : « Nous devons nous battre. Il en va d'abord de la représentativité de notre force d'innovation. Nous avons la meilleure technologie. Je souhaite que nous menions ce combat jusqu'au bout parce qu'il est juste pour notre industrie ».

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